La Suisse a besoin de plus de poids en Europe
Swiss Engineering milite pour un accord sur le gaz et l’électricité, pour les programmes Horizon et Erasmus+. Une sous-commission permanente des affaires européennes doit être créée.
La Suisse se trouve à un carrefour crucial dans ses relations avec l’Union européenne (UE). La nécessité d’une coopération accrue dans divers domaines devient de plus en plus évidente. Il est urgent d’agir, en particulier dans le domaine de la technologie et de la formation.
Nécessité d’agir dans le secteur de l’énergie
La Suisse a besoin d’urgence d’un accord sur toutes les sources d’énergie, en particulier l’électricité et le gaz. Le commerce de l’électricité doit être réglementé sans délai. La Suisse ne doit pas être exclue des plateformes de négoce d’électricité, car cela a un impact sur la stabilité du réseau. Cela entraverait, entre autres, la mise en œuvre de la Stratégie énergétique 2050. À une époque où l’approvisionnement en énergie joue un rôle clé dans la croissance économique et la durabilité, un tel accord est d’une importance capitale.
Nécessité d’agir dans les programmes de recherche et de formation
Les établissements d’enseignement suisses misent sur la coopération avec des programmes de recherche et d’échange européens tels qu’Horizon et Erasmus+. Malheureusement, l’UE lie ces accords à la conclusion d’autres accords bilatéraux, ce qui n’est pas toujours compréhensible. Néanmoins, nous devons accepter que ce soit la réalité actuelle. Les étudiant·es suisses doivent être intégré·es dans le cadre de l’échange Erasmus+ et pouvoir étudier à l’étranger dans des universités étrangères, afin d’échanger des connaissances importantes et de les rapporter aux hautes écoles suisses. La Suisse doit également être en mesure de jouer à nouveau un rôle de premier plan dans le cadre du programme européen commun de recherche Horizon. Les hautes écoles suisses peuvent apporter une contribution importante à ces programmes de recherche et bénéficier également des ressources plus importantes générées par la coopération.
Sous-commission permanente des affaires européennes
Afin d’accroître la pression sur le Conseil fédéral et de faire en sorte qu’il agisse enfin, une sous-commission permanente devrait être mise en place. Dans le cadre de la mise en œuvre de son initiative parlementaire, la Commission des affaires étrangères du Conseil national a déjà adopté un projet de modification du règlement intérieur du Conseil national lors de sa séance du 19 juin 2023. Ce projet prévoit la création d’une sous-commission permanente des affaires européennes.
Une sous-commission permanente est d’une grande importance pour suivre de manière active et approfondie l’évolution et les projets dans l’Union européenne. Il est essentiel de renforcer notre capacité à participer au droit de l’UE. Cela permettra de préserver les intérêts de la Suisse dans ce domaine important.
Plus de poids en Europe
Swiss Engineering, l’association professionnelle des ingénieurs en Suisse, soutient fermement la création d’une sous-commission permanente sur les questions européennes. Cette étape permettra à la Suisse d’être bien informée et active dans un paysage européen en constante évolution.
Contribution de: Uschi Roth