Le système de formation dual, une success story suisse

S'il n'avait pas déjà été inventé, il serait grand temps de l'introduire. Que l'objectif de l'apprentissage soit d'obtenir un certificat fédéral de capacité (CFC) ou une attestation fédérale de formation professionnelle (AFP), un apprenti typique partage sa semaine entre une partie pratique dans l'entreprise formatrice et une partie théorique à l'école professionnelle. Cette répartition présente d'énormes avantages. Les entreprises formatrices et les écoles professionnelles se concertent sur les contenus. Cela permet de garantir que des thèmes pertinents pour le profil professionnel doivent être appris aussi bien dans la pratique que dans la théorie. Bien que ce modèle de formation soit absolument logique, il n'est mis en œuvre avec succès qu'en Suisse.

Celui qui tient finalement un tel CFC ou une AFP en main est à juste titre un professionnel fier du métier appris. Ces certificats permettent également aux jeunes gens de travailler immédiatement dans la profession en tant que main-d'œuvre à part entière. Le système peut également être raccordé à d'autres étapes de formation. Les apprentis peuvent par exemple obtenir, en cours d'emploi ou pendant une année supplémentaire, la maturité professionnelle qui est exigée pour l'admission dans les hautes écoles spécialisées.

Les entreprises formatrices se plaignent du fait que les places d'apprentissage ne sont pas suffisamment occupées. Les apprentis manquent notamment dans les secteurs de l'artisanat et de la technique. Il est essentiel de remédier à la pénurie de main-d'œuvre qualifiée par un recrutement ciblé. Dans les années à venir, de nombreuses générations de baby-boomers, dont de nombreux techniciens et artisans expérimentés, prendront leur retraite. Ceux-ci doivent être remplacés de manière adéquate. Parallèlement, il est également très important de renforcer les entreprises formatrices. Un manque d'apprentis pourrait rendre difficile le maintien d'une infrastructure essentielle pour l'apprentissage. Le manque d'apprentis présente donc un risque sérieux de spirale négative, ce qui pourrait finalement conduire à une réduction des places de formation disponibles.

Les membres de Swiss Engineering se composent pour moitié d'ingénieurs HES et pour moitié d'ingénieurs EPF. Les ingénieurs HES formés en alternance forment aujourd'hui l'épine dorsale des PME suisses. En règle générale, ils ont commencé par la pratique et une école professionnelle et ont obtenu un CFC. Ensuite, ils ont également acquis la théorie nécessaire dans les HES, également orientées vers la pratique. Le modèle de réussite des HES en Suisse n'est pas le fruit du hasard, ce n'est qu'une mise en œuvre cohérente du système de formation dual.

Si les apprentis font défaut, cette voie et l'épine dorsale du moteur industriel suisse sont en danger. C'est pourquoi nous lançons un appel aux jeunes : Envisagez un apprentissage professionnel et acquérez de solides compétences.